forever, no matter what

isaac et ellie / Remember those walls I built. Well, baby, they're tumbling down And they didn't even put up a fight. They didn't even make a sound. – BEYONCE.

Il n'y avait rien que Isaac et Ellie n'avaient séparé. Rien. Pas même la déprobation du père de la belle quant à son époux. Malgré cela, elle l'avait épousé, espérant que son père apprenne à connaitre l'homme qu'elle aimait et qu'il finisse par l'apprécier tout autant qu'elle. Il n'y avait jamais eu d'insurmontable à dépasser dans leur couple et ils avaient toujours été en accord parfois. Isaac l'avait soutenu dans sa carrière et n'avait presque rien dit lorsqu'elle rentrait à des heures pas possible le soir. Ellie quant à elle, savait très bien que son mari avait des secrets. Il ne fallait pas la prendre pour une débile. Mais jamais ô grand jamais elle n'avait posé la moindre question. La base d'un couple pour la jeune femme, c'était la confiance. Sans cela, il ne sert à rien de continuer. Et Ellie avait confiance en Isaac. Assez pour ne pas en demander trop. Chacun avait eu une vie avant l'autre et chacun avait le droit à son jardin secret. Sans cela, on se fait vite étouffer par l'autre. Leur vingt années de vie commune n'avaient été que plaisir, passion, chamailleries en tout genre bercées par les cris de la belle ainsi que ses pleures. Oui, il faut dire qu'Ellie ne sait pas vraiment se contenir. C'est un flux constant d'émotions qui les fait taire au sein du travail, mais aussitôt qu'elle pose les pieds chez elle, elle se laisse aller. Isaac en a souvent fait les frais, cependant, jamais il n'a rien dit. Feu et glace. Deux parfaits opposés en parfaite harmonie. Ellie était certaine d'avoir rencontrer l'âme soeur en sa compagnie. Il était impossible pour elle d'imaginer sa vie sans lui.

Malgré les mains baladeuses de son mari qui faisaient frémir chaque parcelle de peau, Ellie osa l'impossible. Elle savait qu'elle allait aussitôt mettre fin à cette étreinte charnelle dès que le mot "bébé" sortirai d'entre ses lèvres. Et même si l'envie d'aller plus loin lui tarauder l'esprit, elle se devait de garder à l'esprit l'objectif qu'elle s'était fixée. Mais c'était dur, très dur. Isaac avait le don de la mettre dans ses états lorsque son souffle caressait sa peau, la serrant encore plus contre lui histoire qu'elle ne s'échappe pas. Les mots eurent du mal à sortir. Grattant le fond de sa gorge et cherchant un passage adéquate pour s'en échapper. Il arrêta aussitôt ses gestes alors qu'il s'apprêtait à lui retirer le premier tissu dentelés. Et merde. Pour habitude, Ellie avait un courage sans faille. Elle ne se laissait jamais démonter par une situation qu'elle n'était pas certaine d'accomplir. Mais le regard toisant de son mari en disait long sur la suite. Aussitôt les paroles dîtes, il poussa un râlement de colère et d’agacement, signant la véritable fin de leur câlin. Il avait retiré ses mains chaudes de son petit corps. Roooooooh, Ellie ! Un pas en arrière puis deux, la belle osa enfin remonter son regard vers lui, prête à en découdre par la parole, mais aucun son ne pu sortir. Tu vas pas recommencer avec ça ? Et bien si. Elle le faisait si elle en avait envie d'abord. Comme une gamine, Ellie affichait une moue de mécontentement, prête à lui râler à la tronche comme à son habitude. Mais elle n'eut le temps de dire quoi que ce soit qu'il était déjà sortie de la pièce. Bon sang, la fuite était donc la seule chose qu'il était prêt à affronter ce soir ? Cette attitude avait le don de faire grandir la colère dans son estomac qui criait déjà famine, en plus de ça. Elle secoua la tête de gauche à droite, leva les yeux et les bras les ciels, marmonnant dans sa barbe toute seule. Une attitude des plus déplorable. Elle finit par descendre du plan de travail, ses pieds retrouvant le sol froid. Elle était restée silencieuse et pour tout dire, ce n'était pas du tout son habitude. Mais Isaac ne lui avait pas laissé le temps d'en placer une. Elle était prête à le suivre dans toute la maison, même dans la rue en sous vêtement si il l'y avait forcé. Mais non. Monsieur Shelby était revenu dans la cuisine, munit d'un plaid qu'il enroula autour d'elle, comme d'un objet précieux. Une attention qui finit par faire taire sa colère aussitôt. Isaac était brut, froid et glacial. Du moins, c'était l'image qu'il rendait. Mais lorsqu'on le connaissait comme Ellie, on se rendait vide compte que tout ceci n'était qu'une façade de plus à l’édifice. Il n'avait rien de cet homme. Il savait se montrer doux et attentionné envers sa femme et ça lui suffisait. Tu me fais vraiment chier avec cette histoire. Et lui l'emmerder royalement à ne rien dire sur le sujet, à chaque fois. Il finit par l'accompagner de son bras pour prendre la direction du salon et s'installait sur le sofa, servant un verre de vin à chacun. L'odeur de la nicotine juste allumée vint rapidement aux narines de la jeune femme et elle finit par attraper son verre pour en boire une gorgée. Un long silence parcouru la pièce, elle restait incroyablement muette. Oui, même ça, ça peut arriver. Finalement, elle laissa le plaid retombait le long de ses épaules et reposa son verre sur la table basse, tournant son regard vers celui de son mari. Il arborait la mine des mauvais jour et Ellie comprit que la tache ne serait pas si simple qu'elle se l'était imaginé dans la journée. Pourquoi ? fut d'abord, le seul mot qui s'était frayé un chemin dans ce silence de plomb. Je pourrai comprendre ta réaction si on était des jeunes mariés. Mais ce n'était pas le cas. On est ensemble depuis vingt ans. Je pense que là, on peut se permettre d'avoir un bébé. Ellie ne voulait pas se rendre à l'évidence complète. Celle qu'elle refusait de croire. Que son mari ne voulait tout simplement pas devenir père. Pour une fois, sur ce sujet, ils ne s'accorderaient pas et ce n'était pas une confession qu'ils s'étaient faites devant l'autel. Mais elle comprenait, au vue de la tête de son mari, qu'il y avait quelque chose de plus. Quelque chose qui le prenait au coeur et dont il ne semblait pas vouloir parler. La jeune femme finit par attraper la cigarette fumante qu'il avait entre ses lèvres, tirant à son tour dessus. Elle en avait besoin. Pour se calmer un peu et ne pas exploser, là tout de suite, sur ce canapé. C'est quoi ? T'as pas envie d'un bébé ? Si c'était le cas, Ellie n'était pas certaine de bien accueillir cette décision. Elle qui en rêvait depuis longtemps. Un des deux devraient mettre ses envies de côté.

whiskey tango foxtrot

sean et ellie / Just shoot for the stars if it feels right And aim for my heart if you feel like it. Take me away and make it okay. – MAROON 5.

Sean et Ellie avaient toujours eu cette complicité. Ils se connaissaient depuis des lustres et ne comptaient, d'ailleurs, plus les années. Ils avaient commencé par être amis, c'était d'ailleurs lors de la période gothique d'Ellie. Une période difficile où elle se cherchait encore et Sean avait été d'un soutien amical. Ils avaient accroché assez rapidement. Sans doute dû à leur caractère un peu enfantin et cette vision de la vie plutôt simple. Puis les problèmes familiales de chacun avait aussi contribué à ce rapprochement. Puis, il y a eu la période, brève, où ils avaient été amants. Amants d'une nuit. Juste pour le fun. Un pari débile qu'ils avaient tenu jusqu'au bout, puis tout deux ont vécu leur premier émois et ébats sexuels ensemble. Sean et Ellie avait instauré un jeu simple, d'apparence, entre eux. Celui du cap ou pas cap et rapidement, c'était devenu leur façon de communiqué. La période des jeux sexuels n'avaient pas duré. Il fallait se rendre à l'évidence, ils étaient plus fait pour blaguer ensemble que pour se faire des câlins. La vie joue de drôle de tour parfois, puisqu'ils ont finit par faire bosser ensemble. La passion du métier les liant encore davantage. Donc autant dire qu'ils se connaissaient presque, parfaitement. Ellie avait toujours eu une grande affection pour son ami et apprendre qu'aujourd'hui, il était sur le point de divorcer, ça lui faisait mal au coeur. Elle était pourtant certaine qu'auprès d'Avery, Sean avait trouvé sa moitié, comme elle, elle l'avait trouvé auprès d'Isaac. Mais la belle n'osait pas trop lui en parler. Sean ne se dévoilant pas si facilement que ça, elle ne voulait pas créer un malaise de toute sorte et simplement passer un bon moment avec son ami de toujours. Elle était donc entrée, sans vraiment de gêne, dans son bureau, constatant qu'ils avaient tous les deux la fâcheuse habitude d'être assidues à leur travail et donc, de rester tard le soir color=#336699]Des papiers, comme d’habitude. J’ai pas vu le temps passé.[/color] Ces fameux papiers. Ellie ne pouvait pas se les voir en peinture en ce moment. Depuis toujours même et elle regrettait souvent d'avoir accepter le job. Elle lui fit la réflexion tant attendu, mais se la faisait à elle même par la même occasion. Et Sean ne pu s'empêcher de lui balancer un petit : Tu peux parler ! Ce qui la fit rire immédiatement. C'est clair. Elle n'avait vraiment aucun conseil à donner sur le sujet. Le bon vieux temps lui revint en mémoire. Ah que le temps passe vite également. Il est loin le temps où toutes ses choses ne les souciaient guère. L'époque où tout allait pour le mieux aussi et où les problèmes semblaient beaucoup moins grave que maintenant. D'ailleurs, en parlant de bon vieux temps, il était sans doute temps pour eux de remettre le pied à l'étrier en s'octroyant une petite pause bien mérité. Quoi que de mieux que de partir boire un verre en bonne compagnie ? Chose pensée, chose dite. Sean ne semblait pas chaud tout à coup, mais Ellie avait une arme de persuasion efficace. Leur fameux jeu du cap ou pas cap. Ainsi, elle lui lança un défi, aussi bien oral que par le regard et la réaction de son ami ne se fit pas attendre trop longtemps. Allons-y alors ! On devrait même y aller en dansant pour marquer le coup, cap ? Ce qu'il fit aussi en se levant de son bureau sous le regard amusé d'Ellie. Ce qui pouvait être bête parfois. Mais elle fit rapidement de même, attrapant le bras de Sean au passage alors qu'ils se dirigeaient tous deux vers la sortie du commissariat. Ce soir, c'était décidé, pas de sujets épineux sur la table, seulement deux amis qui se retrouvent autour d'une bière, ou du pinte. Allons y gaiement, tant qu'à faire. Tu veux aller où ? finit-elle par demander, alors qu'ils empruntaient déjà la rue en face du commissariat, bras dessus, bras dessous. Ellie prit quand même le temps de se saisir de son portable, histoire d'envoyer un sms à Isaac pour qu'il ne s'inquiète pas de son retard. Grand retard même. Il ne lui en tiendrait pas rigueur, du moins, elle l'espérait profondément. Lui sortait souvent avec ses amis, elle pouvait en faire de même. C'était simple entre eux, du moment que les limites étaient placées. Je me ferais bien un karaoké ! Ça fait longtemps que je n'ai pas entendu ta douce voix. Si Sean avait l'avantage de bien chanter, ce n'était pas du tout le cas d'Ellie qui criait plus dans le micro qu'autre chose. Mais au moins, elle participait toujours à l'ambiance, faisant valser les foules. Et en plus, j'ai une grande soif. Un point important qu'elle se devait de signaler tout de même.

c'est moi qui régale

andrew et ellie / Feels like we're on the edge right now, I wish that I could say I'm proud, I'm sorry that I let you down. Let you down. All these voices in my head get loud. – NF.

Une petite pause était nécessaire aujourd'hui. L'affluence de dossiers lui donnait un mal de crâne atroce et Ellie commençait doucement, à péter un câble, toute seule, dans son bureau. Elle faisait des grimaces, écrivait mal, faisait même des dessins alors que bon, ce n'était pas vraiment le but de son boulot. Mais elle était là, toute seule entre ces quatre murs et la solitude, c'était définitivement pas son truc. Du moins, pas trop longtemps. Scrutant l'heure, la belle finit par lâcher l'affaire, se saisissant de son téléphone portable. Elle avait une idée en tête, celle de se reposer un peu les neurones sur un jeu. Candy Crush. Oui, pourquoi pas après tout. C'était un moyen comme un autre de décompresser. Sauf qu'elle n'eut même pas le temps de cliquer sur son application préférée qu'un appel l'a fit sursauter de sur son fauteuil de bureau. Ah. C'était sa cousine. Sa soeur de coeur. Sa meilleure amie. Elles passaient le plus clair de leur temps à se téléphoner au moins une fois dans la semaine et on zappe bien entendu, les visites de courtoisie. Parfois, elle l'a voyait bien plus que son propre mari. Mais qu'importe. Inspirant légèrement, elle finit par prendre l'appel, un brin taquine en la saluant. La conversation suivait son fil et au bout de dix bonnes minutes, un sujet vint sur le tapis. Et Ellie ne s'attendait pas du tout ça. Sa bouche formait un "o" depuis deux bonnes minutes déjà, tandis que sa cousine l'a pressé de lui répondre. Et merde. Comme gênée tout à coup, Shelby finit par se lever, allant fermer tous les rideaux de son bureau ainsi que la porte pour que personne ne l'a surprenne. Non, là, il fallait rester discrète. T'es complètement malade de me demander de faire ça. En effet. Sa cousine avait une question bien précise à laquelle Ellie était obligée de répondre. Devoir de Barnes. Elle ne pouvait y échapper. Alors alors. Elle lui avait demandé comment Ellie faisait pour simuler un orgasme avec son mari. On voit tout de suite les grands mots arrivaient. Ellie ne disait absolument pas qu'elle l'avait déjà fait. Ça non. Elle suggérait simplement qu'après une longue journée, on préfère parfois que ces choses là se fassent ... Disons ... Plus rapidement. Et le meilleur moyen de motiver un homme à finir son affaire et bien c'est de le motiver. En tout cas, la belle en était certaine mais encore une fois, elle ne suggérait aucunement qu'elle est besoin de ce recours avec Isaac. Non non non. Levant les yeux au ciel, elle remit ses fesses sur son fauteuil et commença à simuler, vocalement, le fait d'avoir un orgasme et au fil des minutes, elle se sentait de plus en plus stupide. Surtout lorsqu'elle entendit le ricanement amusé de sa cousine au bout du fil. Non mais, elle se fichait d'elle ou quoi ? Voilà comment on fait ! Maintenant, arrête de m'appeler pour des conneries pareilles ! finit-elle par dire, tout en lui raccrochant au nez. Un brin énervé ? Non pas vraiment. Juste vexée de voir qu'elle se fichait de sa tronche. Ellie en avait l'habitude avec elle, pourtant.

Une heure plus tard, son téléphone se mit à sonner, encore. Mais cette fois, c'était le son d'un sms. Andrew. Le bébé Andrew. A la vue de ses quelques mots, elle constata que son ventre criait famine. Ah oui, c'était l'heure de manger. Avec toutes ces conneries, elle n'y avait pas vraiment fait attention. Trop assidue à son travail, Ellie loupait souvent les heures de repas et elle était bien contente qu'on lui amène le sien pour le coup. Elle finit par lui répondre un simple "ok" et continua son travail le temps que le jeune homme fasse son arrivée. Il ne mit pas longtemps à pointer le bout de son nez ou alors, la jeune femme n'avait pas conscient du temps. Il avait cet air nonchalant et ce sourire aux lèvres contagieux. Il profitait toujours de son passage pour montrer qu'il l'avait dans la poche à ses collègues. Bon c'était faux et ça énervé parfois Ellie, mais si ça lui faisait plaisir, qu'importe dans le fond. Ellie leva les yeux vers le jeune homme au doux son de sa voix, un large sourire élargissant sa bouche. Ah super, j'ai trop faim ! Elle semblait plus attirer par le repas qu'il avait entre les mains que par sa propre présence. Elle tendait d'ailleurs les bras comme une enfant pour attraper la poche pleine de bonne bouffe. Ellie n'avait jamais été bonne cuisinière, heureuse qu'Isaac avait ce don, sinon, elle se nourrirait exclusivement de plat déjà fait. Elle le salua en retour avant qu'il ne s'installe face à elle. Sans attendre plus longtemps, la belle fit de la place sur son bureau, dégageant tout ce qui pouvait gêner et sortit du sac toute la bouffe. Elle s'en léchait déjà les lèvres. Oui, la belle avait très faim. Je n'arrête pas les bandits dans mon bureau et crois moi, ça me manque. lui répondit-elle, alors qu'elle avait déjà la bouche pleine. Ellie finit par lui jeter une des fourchettes en plastique dans la tronche, amusée. Il faisait le malin ici, à se montrer auprès d'elle. Andrew était le genre de personne qui commettait des petits délis. Rien de bien grave en soit. Ellie s'en exaspérait à chaque fois pourtant. Mais aujourd'hui, il n'avait rien fait de mal. Ça t'amuse de te pavaner comme un paon par ici toi. Je doute finalement que tu sois uniquement pour remplir pour ventre et avoir la joie de me voir. fit-elle remarquer, l'air taquin. Il était adorable cependant. C'est sans doute ce qui le sauvait d'ailleurs. Un bon petit gars qui aurait pu tout aussi être comme son petit frère.